Les demandes de greffes excèdent aujourd’hui très largement l’offre. Pour pallier ce manque, la greffe inter-espèces est une solution à laquelle travaillent médecins et scientifiques. 20 minutes relaie l’expérience inédite d’une étasunienne greffée d’un rein de porc.
Jan Marc Charrel, président de France Rein, association représentants les patients atteints d’insuffisance rénale signait un lettre de soutien à la recherche en début d’année 2025. Il rappelait notamment dans celle-ci que sur 22000 personnes, en France, nécessitant une greffe, seules 5500 ont pu en profiter en 2023 . Le sujet de la greffe d’organes représente donc un enjeu de santé publique majeur. Mais où trouver les organes manquants en attendant la mise au point d’implants artificiels ? La réponse est en partie « chez les animaux ». La greffe inter-espèce, ou xénogreffe, est en effet une solution envisagée et mise en place depuis peu par les médecins et chercheurs. Cependant jusqu’à lors, les patients transplantés avaient une espérance de vie post-opération de moins de deux mois. Pourtant, une étasunienne de 53, Towana Looney, vit depuis plus de 61 jours (à la date de publication de l’article de 20 minutes) avec un rein de porc. C’est un record qui donne aux chercheurs l’occasion de mieux comprendre la co-existence entre l’organe et son hôte, et optimiser ces xénogreffes.