Déclin des insectes : une étude sur la mouche confirme l’impact des produits chimiques

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Une étude publiée dans Science par l’EMBL (Laboratoire européen de biologie moléculaire) réaffirme l’impact des produits phytosanitaires sur la dramatique baisse des populations d’insectes tant dans les zones rurales qu’urbaines, dont certaines molécules étaient jusqu’à lors considérées comme inoffensives pour ces animaux.

L’urbanisation de l’Humain et les besoins croissants en ressources ont poussé nos sociétés à utiliser de plus en plus de produits chimiques pour optimiser les récoltes, par exemple. Dans le même temps, les populations d’insectes dégringolent depuis des dizaines d’années. Leurs rôles dans le cycle de la vie est pourtant essentiel puisque même les « nuisibles » participent à la pollinisation ou bien à la décomposition : sans eux, les écosystèmes s’effondrent.

Une drosophile sur une broméliacée @S.Rae C.C.2.0

Des chercheurs de l’EMBL ont étudié plus de 1000 produits chimiques sur des drosophiles afin de voir l’effet que ces composants ont sur la santé de ces animaux. À des doses considérées comme non létales, 57% de ces produits modifiaient significativement le comportement des larves et le développement même des organismes devenait perturbé. En plus de la dose, au plus la température de vie de ces animaux était élevée, au plus les effets des produits agrochimiques devenaient importants : à 29°C, le taux de ponte baissait de 60% et des comportements problématiques s’en retrouvaient exacerbés. Notre période étant dictée par un réchauffement climatique, la chaleur ne fera qu’amplifier les effets nocifs des pesticides sur les insectes.

D’autres testes ont été effectués sur des papillons et des moustiques et ont montré des résultats très similaires sur le comportement, appuyant l’hypothèse d’un impact global et destructif sur tout un pan du règne animal.

Cette étude est un exemple criant de l’urgence climatique pour des animaux ne sont que trop peu considérés et confirme l’importance d’avoir des organismes modèles comme la drosophile afin d’étudier au mieux l’impact de l’Humain sur l’environnement.

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