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Les statistiques pour l’annĂ©e 2023 concernant l’utilisation des animaux Ă des fins scientifiques en France publiĂ©es par le Ministère de la recherche et de l’enseignement supĂ©rieur rĂ©vèlent des tendances marquantes et des Ă©volutions notables. Voici les principaux points Ă retenir :
Les animaux utilisés
Avec 67,78% des utilisations, la souris reste le principal modèle de recherche animale en France. Le groupe des rongeurs comptabilise à lui seul plus de trois quarts des utilisations (76,78%).
Le lapin est la deuxième espèce la plus utilisée (8,70%) suivi des poissons (7,95%).
Évolution globale de l’utilisation des animaux
En 2023, le nombre total d’utilisations d’animaux dans des procédures expérimentales s’élève à 1 507 403, ce qui représente une baisse de 18,5 % par rapport à 2022.
Cette diminution est calculĂ©e en excluant les animaux utilisĂ©s pour le « maintien des colonies gĂ©nĂ©tiquement altĂ©rĂ©es », une catĂ©gorie qui a connu une forte augmentation depuis 2022 en raison de nouvelles modifications dans la directive europĂ©enne. Celle-ci comptabilise dorĂ©navant les animaux ayant subi une procĂ©dure invasive permettant de les identifier gĂ©nĂ©tiquement mais qui n’ont pas Ă©tĂ© utilisĂ©s dans une procĂ©dure expĂ©rimentale. En consĂ©quence, le nombre d’animaux dans cette catĂ©gorie est passĂ© de 278 199 en 2022 Ă 539 351 en 2023.
En incluant cette catĂ©gorie, le nombre total d’utilisations d’animaux pour la recherche a diminuĂ© de 3,8% depuis 2022.Â
Attention, pour plus de robustesse, les méthodes de calcul de cette catégorie d’animaux ont évolué depuis l’année dernière et les chiffres indiqués pour 2022 ont été actualisés (sans que le nombre total d’utilisations n’en soit affecté).
FinalitĂ© des utilisations d’animaux
La principale utilisation des animaux Ă des fins scientifiques (30,7%) concerne la recherche fondamentale qui consiste Ă comprendre comment fonctionne le vivant. Au sein de cette catĂ©gorie, l’Ă©tude du système nerveux central concerne près d’un tiers des utilisations suivi par l’Ă©tude du système immunitaire et la recherche en cancĂ©rologie.
La recherche appliquĂ©e (ou translationnelle), qui va permettre de mettre au point des traitements, concerne 19,1% des utilisations. Ces applications se concentrent Ă 29% autour du cancer et Ă 15,9% pour les pathologies infectieuses. Notons que les applications concernant les animaux (c’est-Ă -dire leurs maladies, leur bien-ĂŞtre et leur nutrition) comptent pour 20,9% des utilisations de la recherche appliquĂ©e.
Les Ă©tudes toxicologiques et rĂ©glementaires qui vont permettre de s’assurer de l’innocuitĂ© des traitements mis au point dans les phases prĂ©cĂ©dentes concernent 22% des utilisations.
La catĂ©gorie « Maintien des colonies gĂ©nĂ©tiquement altĂ©rĂ©s » qui comptabilise dorĂ©navant de nouveaux animaux (comme expliquĂ© plus haut) reprĂ©sente quant Ă elle 24% des utilisations d’animaux en recherche (contre 3,7% en 2021 et 11% en 2022).
Réutilisation des animaux
RĂ©duire le nombre d’animaux utilisĂ©s en recherche passe aussi par la rĂ©utilisation d’animaux dans plusieurs procĂ©dures expĂ©rimentales selon des règles dĂ©finies par l’article 16 de la Directive 2010/63/UE (les animaux concernĂ©s sont ceux ayant subi des procĂ©dures lĂ©gères ou modĂ©rĂ©es, la rĂ©utilisation ne peut se faire sans avis vĂ©tĂ©rinaire). Le nombre global de rĂ©utilisations reste très faible puisqu’il Ă©tait de 0,81% en 2023. Toutefois, il faut noter une forte disparitĂ© selon les espèces puisque le taux de rĂ©utilisation des chevaux et apparentĂ©s est de 83,5%, des chats de 61,4%, des chiens de 36,2% et des macaques Ă longue queue de 32,9%.
Rappels pour l’Europe
Depuis 2009, les tests sur les cosmétiques impliquant des animaux sont interdits.
Depuis 2010, l’utilisation des grands singes (chimpanzés, gorilles, orangs-outans) dans la recherche est interdite.
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