Une équipe de chercheurs de l’Université Northwestern (États-Unis) est parvenue à créer un mini-pacemaker suite à des études in vivo et ex vivo. Publiés dans Nature, leurs résultats pourraient bientôt permettre de traiter les premiers patients.
Les pacemarkers jouent un rôle essentiel dans certaines pathologies cardiaques, notamment des arythmies. Les solutions actuelles, bien qu’efficaces, sont invasives et nécessitent donc une intervention chirurgicale. Cet appareil, qui aide le patient à maintenir le bon fonctionnement de son cœur, pourrait néanmoins connaître une révolution dans les années à venir. En effet, John Rogers et son équipe sont parvenus à concevoir un dispositif autonome ne mesurant que quelques millimètres et ne pesant que quelques milligrammes.
Cette découverte publiée dans Nature a été permise par des tests in vivo (sur des rats et des chiens) et ex vivo (sur des cœurs porcins et humains). Après l’étude avant/après injection du dispositif, les scientifiques ont observé un rythme cardiaque plus régulier et plus élevé.
En plus de régler certaines faiblesses du cœur, ce pacemaker a la capacité de se dégrader naturellement au bout de quelques jours, voire quelques semaines, évitant ainsi de nouveau un acte chirurgicale invasif pour retirer le dispositif.
Près de 1% de nouveau-nés doivent subir une chirurgie cardiaque, en raison de malformations cardiaques congénitales, pour bénéficier d’une assistance temporaire. Ces résultats représentent donc un espoir pour ces patients, qui pourraient être pris en charge grâce à des techniques moins invasives.