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📊 Mieux comprendre la recherche grâce aux cartes Lab’deX

Avez-vous déjà entendu parler du poisson-zèbre dans la recherche biomédicale ? Savez-vous pourquoi la souris est le modèle le plus utilisé ? Et comment un organe-sur-puce pourrait révolutionner la médecine ?

La science avance grâce à une grande diversité de modèles expérimentaux, qu’ils soient animaux ou technologiques. Chacun a ses spécificités, ses atouts et ses limites, mais tous partagent un même objectif : mieux comprendre le vivant pour améliorer la santé humaine et animale.

Pourquoi utilise-t-on ces modèles ?

Le corps humain est incroyablement complexe, et l’étudier directement n’est pas toujours possible. Grâce aux modèles de recherche, les scientifiques peuvent :

  • Tester de nouveaux traitements
  • Comprendre des maladies complexes
  • Étudier le fonctionnement des organes
  • DĂ©velopper des alternatives Ă  l’expĂ©rimentation animale

Animaux et alternatives : des approches complémentaires

Les modèles animaux, comme le rat, le lapin ou le cochon, permettent d’observer un organisme entier, avec des interactions entre organes, un système immunitaire fonctionnel et des comportements.

Les modèles alternatifs, comme les organoïdes ou les organes-sur-puce, reproduisent certains aspects d’un organe humain et offrent des solutions innovantes pour limiter le recours aux animaux.

Apprendre en s’amusant !

Le Gircor vous propose un premier set de 10 Lab’deX, des cartes pratiques qui vous prĂ©sentent les principaux modèles utilisĂ©s en recherche. Leur but ? Éveiller votre curiositĂ© et vous aider Ă  comprendre pourquoi et Ă  quelles fins sont utilisĂ©s.

D’autres sets de cartes suivront…

Comment lire les Lab’deX ?

Lapin


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  • Les lapins sont souvent employĂ©s pour produire des anticorps polyclonaux utilisĂ©s en recherche biomĂ©dicale (kits de diagnostic, etc.). Leur système immunitaire rĂ©agit de manière robuste et produit une grande quantitĂ© d’anticorps de haute affinitĂ©, qui sont ensuite purifiĂ©s pour diverses applications.
  • Historiquement, les lapins ont Ă©tĂ© utilisĂ©s dans diffĂ©rents tests comme celui de Draize pour Ă©valuer l’irritation oculaire ou cutanĂ©e. Les rĂ©glementations Ă©voluent aujourd’hui pour rĂ©duire ces pratiques, mais certains protocoles exigent encore la validation sur des modèles animaux.


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Rat


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  • Effet Whitten : les phĂ©romones prĂ©sentes dans l’urine du mâle dĂ©clenchent une cascade hormonale chez les femelles, synchronisant leurs cycles Ĺ“straux. IntĂ©rĂŞt en recherche : cela permet de contrĂ´ler ou de prĂ©voir prĂ©cisĂ©ment les pĂ©riodes de fertilitĂ© dans un Ă©levage de laboratoire, optimisant ainsi la planification expĂ©rimentale. On Ă©tudie Ă©galement cet effet pour mieux comprendre comment les signaux chimiques influencent le comportement et la physiologie.
  • Le rat possède 4 doigts sur ses pattes antĂ©rieures et 5 sur ses pattes postĂ©rieures.


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Souris


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  • Les souris “germ-free” (sans microbes) ou associĂ©es Ă  un microbiote contrĂ´lĂ© constituent un outil clĂ© pour Ă©tudier le rĂ´le du microbiote intestinal dans de nombreuses maladies (obĂ©sitĂ©, diabète, troubles neurodĂ©veloppementaux).
  • La « mode » et la dĂ©mocratisation des modèles souris dans les laboratoires du monde entier ont commencĂ© au dĂ©but du XXe siècle, sous l’impulsion de Abbie Lathrop.
  • Les souris, tout comme les rats, peuvent voir leurs cycles menstruels synchronisĂ©s grâce Ă  l’effet Whitten.


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Poisson-zèbre


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  • Les Ĺ“ufs Ă©closent en quelques jours et le poisson atteint sa maturitĂ© en quelques mois, ce qui rend la recherche rapide et relativement peu coĂ»teuse.
  • Le poisson-zèbre Danio rerio est la quatrième espèce la plus utilisĂ©e en recherche.
  • Il est possible de crĂ©er des modèles gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©s.


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Cochon


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  • En raison de leur physiologie mĂ©tabolique proche de celle des humains, certains cochons sont sĂ©lectionnĂ©s pour Ă©tudier l’insulino-rĂ©sistance, l’obĂ©sitĂ© et tester des interventions nutritionnelles ou mĂ©dicamenteuses.
  • Les cochons sont utilisĂ©s dans la formation des chirurgiens pour leur permettre d’acquĂ©rir les gestes techniques nĂ©cessaires Ă  la rĂ©alisation d’interventions sĂ»res et efficaces sur des patients humains.


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OrganoĂŻde


Source


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  • La culture d’organoĂŻdes nĂ©cessite encore aujourd’hui de nombreux produits d’origine animale, tel que le sĂ©rum de veau fĹ“tal, le matrigel (souris), la trypsine (porc) ou bien les anticorps polyclonaux (origines diverses).
  • Il est possible de crĂ©er des organoĂŻdes Ă  partir de cellules souches pluripotentes induites.
  • L’une des grosses limites actuelles des organoĂŻdes est la reproductibilitĂ©. Il est très difficile de produire des organoĂŻdes « homogènes », rendant les conclusions des Ă©tudes moins sĂ»rs.
  • Ces modèles sont Ă  l’heure actuelle dĂ©pourvus (ou peu pourvus) en vascularisation.
  • Les organoĂŻdes sont semblables Ă  des organes au stade embryonnaire.


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Rat-taupe nu


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  • De par leur mode de vie cavernicole, les rats-taupes nus ont une vue et une ouĂŻe très faibles. Ils basent pourtant majoritairement leurs interactions sur les sons. Le paradoxe s’explique par le fait que, vu que leurs oreilles n’amplifient pas les sons, les cris qu’ils produisent ne sont jamais assez puissants pour abĂ®mer les cellules cillĂ©es de l’oreille, ce qui leur Ă©vite de devenir complètement sourds.


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Hamster doré


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  • Les hamsters dorĂ©s sont aussi utilisĂ©s pour mieux comprendre les mĂ©canismes de stockage des graisses et les fluctuations mĂ©taboliques saisonnières (hibernation, semi-hibernation), ce qui est intĂ©ressant pour la recherche sur l’obĂ©sitĂ©.
  • Leur rythme circadien (cycle jour/nuit) est assez stable et facile Ă  manipuler en laboratoire, offrant un modèle pour Ă©tudier les perturbations du sommeil, le dĂ©calage horaire, ou les effets d’un cycle lumière-obscuritĂ© modifiĂ© sur l’organisme.
  • Le hamster dorĂ© est un bon modèle de recherche grâce Ă  ses dĂ©fenses immunitaires particulières et Ă  sa poche buccale, dĂ©pourvue de drainage lymphatique. Cela permet d’observer de près la progression des tumeurs et la rĂ©ponse de l’organisme face aux infections.


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Seiche



  • La seiche peut apprendre par observation et rĂ©soudre des problèmes pour chasser ou Ă©chapper Ă  des prĂ©dateurs.
  • Elle change de couleur et de texture en une fraction de seconde grâce Ă  des cellules pigmentaires (chromatophores), pour se confondre avec l’environnement ou communiquer avec ses congĂ©nères.
  • La seiche possède un cerveau relativement grand, rĂ©parti en plusieurs lobes spĂ©cialisĂ©s, ainsi que des ganglions nerveux localisĂ©s dans ses tentacules. Les neuroscientifiques s’y intĂ©ressent pour comprendre comment un cerveau “diffĂ©rent” du nĂ´tre traite l’information visuelle, la mĂ©moire et la prise de dĂ©cision.


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Organe-sur-puce


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  • Grâce Ă  la microfluidique, on peut rĂ©gler avec une grande prĂ©cision la circulation de liquides (sang artificiel, nutriments, oxygène, etc.) et la force des mouvements auxquels les cellules sont soumises. On peut aussi rĂ©gler la concentration de certaines molĂ©cules et le pH. Ainsi, les organes-sur-puce imitent de très près les conditions que les cellules rencontrent dans le corps humain.


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