France Inter (La Terre au carré) – “L’expérimentation animale, peut-on s’en passer ?”

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Dans son émission du 30 novembre 2023, La Terre au carré sur France Inter avait pour thème “L’expérimentation animale, peut-on s’en passer ?”.

Autour de Mathieu Vidard, étaient invités :

  • Ivan Balansard, vétérinaire, en charge du bureau Éthique et Modèles Animaux du CNRS et Président du Gircor
  • Muriel Arnal, Présidente de One Voice
  • Audrey Jougla, fondatrice d’Animal Testing

Voici le résumé de l’émission (réalisé par les équipes de France Inter) :

De nombreuses associations dénoncent la souffrance qui fait partie de l’expérimentation animale. Peut-on s’en passer et comment encourager l’utilisation des méthodes alternatives ?

L’expérimentation animale existe bien même si on n’en entend pas parler… “Le tour de force des industries qui y ont recours consiste à l’avoir fait disparaître” précise Audrey Jougla dans son dernier livre “Animal Testing, Sortons les animaux des labos !” (Ed Autrement). Pourtant continue-t-elle, “chaque année, en Europe, environ 12 millions d’animaux subissent des tests : un chiffre qui ne faiblit pas depuis vingt ans malgré une opposition citoyenne croissante et un discours scientifique qui vante la réduction des expériences.

Rongeurs, poissons, chats, chiens ou singes sont utilisés dans les laboratoires

Et ce pour des raisons parfois bien éloignées du cadre de la santé. Muriel Arnal, la Présidente de One Voice, a dénoncé des cas de maltraitances au centre de neuroimagerie cérébrale NeuroSpin. L’association One Voice a déposé un recours devant le tribunal administratif de Versailles pour demander le retrait de l’agrément du laboratoire. “Il y a toujours ce voile de silence autour de l’expérimentation animale et de la souffrance animale” ajoute Muriel Arnal.

Et Audrey Jougla, fondatrice de Animal Testing de repréciser “Pourtant, dans notre vie quotidienne, chaque jour, nous côtoyons les animaux de laboratoire à plusieurs reprises. Sans le savoir, sans les voir. Des produits d’hygiène qui emplissent notre salle de bains, aux aliments transformés et additifs, en passant par les produits d’entretien, lessive comme liquide vaisselle, mais aussi les pansements, crèmes solaires, solvants, parfums, et même jusqu’au moteur de nos voitures ou aux encres de nos stylos !”

Que dit la loi ? Qu’en est-il réellement de l’expérimentation animale ?

En 2013, il y a la nouvelle directive européenne qui institue des comités d’éthique pour valider les protocoles (article 49). Ces comités d’éthique sont censés prendre en compte le bien-être animal et veiller au remplacement des animaux par d’autres méthodes lorsque cela est possible.

De plus, dans la demande d’autorisation de projet , les équipes des laboratoires doivent respecter les fameux 3R (pour « remplacer, réduire, raffiner ») : un principe formalisé en 1959 par W. M. S. Russell et R. L. Burch – inscrit désormais dans la directive européenne – qui a pour but de diminuer la souffrance des animaux ou leur nombre. Les équipes doivent justifier de l’absence de méthodes alternatives (Remplacer), elles doivent montrer qu’elles tentent de réduire le nombre d’animaux utilisés (Réduire) ainsi que leur souffrance (Raffiner).

Que savent et que pensent les Français de l’expérimentation animales ?

Dans “Les Français et la recherche animale” (sondage Ipsos/Gircor) qui sera publié la semaine prochaine, il y a des points saillants sur ce que pensent nos concitoyens sur l’expérimentation animale.

“On voit qu’on a de plus en plus de gens qui sont certains que cette utilisation ne sert à rien. C’est inquiétant. Il y a des gens qui sont mal à l’aise et c’est normal mais ils comprennent que c’est utile. 30 % de gens pensent que ce n’est pas utile, mais c’est une vision déconnectée de la réalité de la recherche” résume Ivan Balansard, président du Gircor.

Selon le sondage, Les Français avouent en savoir peu sur les modalités et les conditions d’utilisation des animaux à des fins scientifiques, même s’ils estiment en savoir plus par rapport à 2021. Près de deux Français sur trois se disent défavorables au principe de l’utilisation des animaux à des fins scientifiques : une opposition qui progresse.

Opposés au principe de la recherche sur les animaux, les Français considèrent qu’elle est toutefois nécessaire, notamment dans le domaine de la santé.”

Source : France Inter

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