Même inconfortable, l’information circule

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Plusieurs articles de presse ont récemment rappelé que la recherche animale était encore indispensable à de nombreux domaines de la recherche et qu’une réglementation spécifique protégeait les animaux de laboratoire.

Anne-Sophie Tassart a publié « Les techniques alternatives à l’expérimentation animale les plus prometteuses » sur scienceetavenir.fr le 10 août. Cet article basé sur une publication scientifiqueparue le 9 août, décrit les méthodes non animales récentes (organe sur puce, culture de tissus humains, microdosage) et leurs avantages sur les modèles animaux. L’article se termine sur la conclusion de l’article scientifique qui rappelle que pour remplacer totalement les animaux « nous avons encore un bon bout de chemin à faire ».

Sébastien Biale a publié « La recherche animale : un mal nécessaire » sur LinkedIn.com le 13 septembre. Cet article dresse les apports de la recherche animale d’Hippocrate à nos jours à l’aide de nombreuses références historiques. Suit une présentation des données actuelles et des principaux éléments du débat « pro » et « antis » qui mène à la conclusion qui suit : « Si nous voulons sortir de la recherche animale, nous n’avons pas d’autre perspective que de la développer. C’est une science qui si elle est bien menée, bien financée et réglementée, sera vouée à s’auto-supprimer. »

Deux cent dix-neuf chercheurs belges ont signé le 22 novembre dans La Libre Belgique un article intitulé « L’expérimentation animale reste indispensable » qui rappelle les apports à la connaissance et à la santé de la recherche animale ainsi que la réglementation très complète sur la protection des animaux qui l’accompagne.

Pourquoi faut-il rappeler régulièrement ces faits ? Pourquoi les discours mensongers qui affirment qu’on peut supprimer la recherche animale sans porter lourdement préjudice à la recherche circulent-ils avec autant de facilité ? La réponse se trouve peut-être dans le livre de Florian Gouthière « Santé, science, doit-on tout gober ? » qui nous rappelle que nous « ne jugeons pas avec la même impartialité une information qui flatte nos préjugés, nos désirs et nos craintes ». La recherche devra sans doute encore longtemps rappeler l’inconfortable vérité qui veut que l’utilisation d’animaux en recherche soit encore nécessaire au progrès scientifique et médical.

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